|
Artisti
> Domenico
Simonini
> Biografia
> Opere >
Critiche
> Mostre >
Témoignages
Chaque composition de Simonini représente une histoire
particulière extraite de la grande et parfois grotesque scène
de la vie, une histoire à la Bruegel racontée avec
un grand mouvement de personnes, dont chacune dispose d'une attitude
qui lui est propre et d'une place bien précise. Une histoire
vue ou, plus exactement observée, je dirais analysée,
pas tellement à travers la tentation d'une ironie subtile
(qui, toutefois, se laisse voir en transparence çà
et là) mais plutôt d'un rituel dramatique qui fuit
sciemment la " naïveté " pour s'élever
dans le rythme et dans l'expressivité vers des accentuations
d'un goût grotesque de dimensions épiques
Simonini nous contraint à nous placer face à
un réalisme descriptif en parfaite synchronie avec notre
temps, ses bouleversements et ses inquiétudes.
Talieno Manfrini, Simonini a Rovereto,
L'Adige, mai 1978.
Simonini appartient au groupe de ceux qui sont attentifs
à cueillir le plaisir du tableau peint. Dans ce sens, le
tableau est fort d'une composition qui lui est propre, d'une histoire
à raconter, presque un formulaire de renseignement ou, tout
du moins, un signal d'intense émotion
Il faut ajouter que le discours de Simonini outre qu'à
récuperer certaines relectures de Guttuso et d'un "
tout premier " Brindisi, semble se rapporter surtout à
l'exaspération de Bacon, dont la référence,
dans certains cas, est très évidente. De ce jeune
peintre, de toute façon, il vaut la peine de considérer
la force de la composition, qui sait être aussi effort, l'habilité
de l'ordonner, l'instinct de narration résolu et solide bien
qu'avec " plusieurs problèmes à résoudre
" dont De Grada-même en est convaincu.
Gian Pacher, Mostre, L'Adige, octobre 1978.
L'empreinte du photographe que Simonini introduit dans la
composition, formellement tirée des scènes de vie
collective quotidienne, porte les images à un niveau qui
s'apparente au style journalistique ou tout du moins à celui
du chroniqueur: mais il s'agit d'une apparence, d'une attitude uniquement
formelle, parce que ces visages, ces tensions intérieures,
ces passions qui les déforment s'éveillent désormais
rarement autour de nous
Ce ne sont pas, finalement, que de fantastiques abstractions:
non des hommes, mais des pensées sur les hommes
R.S., Simonini e la cronaca, L'Adige, octobre
1978.
Les mots sont peu nombreux, très peu nombreux; il
exprime ses impressions par un style mordant et télégraphique
là où pour d'autres il faut une foule de mots.
Quand il peint, la musique - la sienne, celle dont il a été
pendant un certain temps l'exécutant apprécié
- inonde le grenier-studio typiquement en désordre; mais
dans ce milieu naissent, dans l'ordre, ses grandes toiles dont la
réalisation ne le satisfait jamais complètement. Sa
créativité ne peut que le reléguer sur le plan
de l'éternel mécontent, car c'est un perfectionniste.
Emilio Ballestri, Domenico Simonini, Galleria
d'arte Jacopo Barozzi, Vignola, 1980.
Le fait que ce jeune ne ce soit pas adapté à
suivre les états euphoriques de courte durée des années
passées est hautement significatif; il a en effet réalisé
avec fermeté ses idéaux. D'habitude Domenico Simonini
voit le monde avec des couleurs bleu atténué; sa façon
de travailler est représentée par de grandes surfaces,
persévérant toujours dans son style incomparable.
A cet artiste, à condition qu'il continue à travailler
avec le même sérieux comme il l'a fait jusqu'à
présent, je lui présente mes meilleurs vux pour
son futur.
Marie Eichinger, Domenico Simonini, Galleria
d'Arte Jacopo Barozzi, Vignola, 1980.
Simonini, à notre avis, ne raconte pas des faits ou
des événements, mais il transmet dans les vastes tesselles
de son énorme mosaïque, son sentiment de la condition
humaine
Simonini semble cueillir les images comme un photo-reporter,
mais ce qui l'intéresse n'est pas tant la chronique sociale,
que son sens ultime, ce qui est au plus profond des êtres
humains. Bien qu'habile dans le dessin, le jeune de Vignola déforme
les figures, il défigure les visages et en accentue la laideur,
en peignant avec une épaisseur de la matière, à
coup de pinceau, qui rappellent l'expérimenté ébauchage
à gouge de l'artisanat. Tout ramène à sa mesure
des choses; il dépouille ses personnages de tout charme et
les places dans la lumière d'une condition primordiale. Il
en résulte une réalité pauvre et passagère,
ni poétique ni belle, mais profondément vraie.
Arrigo Brombin, Simonini un outsider, Gazzetta
di Modena, mai 1981.
Le 3 octobre 1982, dans la salle de la Art Gallery Club de
Marina di Carrara (Ms)
une exposition personnelle du peintre
de Modène Domenico Simonini va être inaugurée,
sur lequel, Raffaele De Grada a écrit une critique intéressante
Pour ma part je ne peux rien faire, après une pareille
présentation, si ce n'est qu'inviter tous les amateurs d'Art
à aller visiter l'exposition personnelle de Domenico Simonini
du 3 octobre 1982, auprès de l'Art Gallery Club, à
Marina Carrara.
G. Toni-Hoffmann, Incontro con Domenico
Simonini, Il Pattino Arte, 1982.
Le ton prédominant est le bleu ciel, cette couleur
qui devient atmosphère en donnant un caractère métaphysique
à ce que la stylisation du dessin a suggéré
de son côté. Je disais du dessin, Simonini est un dessinateur.
La déformation de ses figures n'est pas artificielle, elle
est voulue en tant que stylisation obtenue par le dessin.
Raffaele De Grada, Un po' di storia del " Bice Bugatti ",
Il Cittadino di Nova, 1983.
Puisque la gravure n'est pas seulement importante, mais aussi
belle et précieuse par sa propre nature, il faut faire l'éloge
des occasions qui cherchent à la ramener à l'ancienne
splendeur (que ce soit dignité ou vérité),
c'est-à-dire les expositions sérieuses, les prix et
les concours qui ne sont pas vains, et ainsi de suite: comme, par
exemple, la Biennale de la gravure italienne de Cittadella, dont
la quatrième édition est ouverte jusqu'au 31 mai
Il n'est guère possible de tous les citer, mais il
convient de rappeler la présence de Finotti, Ferroni, Viarengo
Miniotti, Fersini, Cortellazzo, Pesci, Simonini.
Stefano Ghiberti, Italiani e giapponesi
alla Biennale dell'incisione, Gente, 1983.
Avec des langages qui n'ont pas été souillés
par les tendances d'aujourd'hui, Simonini s'accorde à une
narration figurative où des passants solitaires se meuvent
dans le silence nocturne des rues de la ville. Il s'agit d'une composition
intense de clair-obscur très calibrés avec un sens
musical de l'espace prononcé.
Giorgio Ruggieri, Grafica Italiana Bolaffi,
1983.
Domenico Simonini expose de grandes gravures, avec la réglure
de l'eau-forte et de l'aquatinte " à maillons ",
avec des contrastes entre l'obscur et l'argent et la technique du
" peu claire ", les tailles fortes des personnages, plusieurs
d'entre eux pris de dos; les peintures à l'huile aussi sont
sombres, de grands tableaux stimulants par leurs " aires "
plutôt mystérieux, des uvres magnifiques justement
par leurs " mystère " et du point de vue d'un style
incorruptible.
Mario Portalupi, Arte " quadrangolare
", La Notte, 24 avril 1984.
" Ville et campagne " s'intitule la grande et suggestive
exposition qui, présentée par Raffaele De Grada, s'est
inaugurée au ''Centro Sala''. Pour nous qui suivons depuis
les débuts l'activité picturale de Domenico Simonini
de Vignola, ces grandes toiles au sujet urbain acquièrent
une intensité dramatique à cause des tons sombres,
presque nocturnes, de ses ''petits théâtres de l'angoisse''.
Ferruccio Veronesi, Il Resto del Carlino,
31 octobre 1984.
. Des bribes de vie humaines ici exposées, des souffles
d'espoir libres d'abstraites et inutiles littérature, dépourvues
de rhétoriques complexes et stériles il en dégage
une odeur, une chaude et réconfortante saveur qui suggère,
nous ramène et nous rattache aux temps où l'homme
était encore un ''anneau'' intègre et loyal de la
chaîne qui le rebâtit. Chaîne qui aujourd'hui,
lui-même, menace de rompre
.
Paolo Vallorz, Arte e Cultura, n.4, avril
1984.
. De ce climat très intellectuel s'éloigne l'émilien
Domenico Simonini qui nous présente (lui qui vit à
Vignola, au milieu de la campagne) l'ambiance sombre des grandes
villes, arcades et tunnels de métro, métaphysiques
prés de banlieue où d'un moment à l'autre peut
se produire un de ces nombreux règlements de comptes dont
nous parlent la chronique locale.
Raffaele De Grada, L'estetica sul metrò,
Nuova Modena Flash, 10 novembre 1984.
. Face à tout ce remue-ménage hyperréaliste
et conceptuel de nos temps, que l'on retrouve ici dans l'exemple
d'un urbanisme misérable chez Simonini , ces peintres exaltent
le mode de vie de la campagne, hors de l'agressivité du monde
d'aujourd'hui.
Ils s'élèvent, avec un sentiment de paix au-dessous
du phénomène vivant. Ses figures vivent dans un monde
monastique, étranger à la ville qui palpite, hors
du temps. La tension de ce jeune artiste émilien tend à
une symétrie fondamentale homme-espace, avec une structure
géométrique qui rappelle le meilleur '900 métaphysique.
R.A., Città e campagna, Corriere
della Sera, 21 avril 1984.
.L'exposition naît de la rencontre d'artistes qui ont
compris ces dernières années que les thèmes
de la ville et de la campagne ne sont pas du tout contradictoires
comme souvent cela apparaît. Les tableaux modénais,
avec tant d'inspirations de couleurs de fleurs et fruits de Maria
Luisa Simone, les images de gares et conduits urbains de Domenico
Simonini
font de cette exposition une proposition alternative
aux expositions habituelles, quelque chose qui est né dans
le grand giron de la représentation plastique, une initiative
qui a une raison bien précise dans le panorama contemporain
Nazario Boschini, Mostra su città
e campagna, Nuova Modena Flash, 28 octobre 1984.
Simonini entre avec discrétion dans la ville solitaire.
La société qu'il présente est métaphysique,
silencieuse, couverte par les pas ouatés de la pensée.
Chez lui s'enlacent débâcles mythiques et désillusions
d'aujourd'hui.
Caleidoscopio d'arte sui valori del mondo
moderno, La Gazzetta di Modena, 23 novembre 1984.
Simonini toujours meilleur. Le jeune peintre de Vignola n'a
abandonné qu'un instant l'atmosphère de présage
pour nous livrer une très douce Donna con carlini (Femme
avec carlins). La couleur semble affleurer timidement de la grande
peinture à l'huile, ce sont des teintes pastel, qui veulent
" percer " le noir. Un nouvel espoir naît de l'obscurité,
l'homme ne doit plus avoir peur.
" Città e campagna ",
un viaggio d'arte verso la provincia, La Gazzetta di Modena, 28
avril 1985.
Domenico Simonini. Sa vocation est sans aucun doute graphique
comme le témoignent tacites les uvres exposées.
Le trait net, un équilibre des volumes bien conçu,
même l'utilisation recherchée des infinies gradations
du blanc le plus lumineux (luisant et étincelant, dirais-je)
au noir, se soustraient à tout risque formaliste grâce
à la dominance diffuse des tonalités foncées,
sombres rendues plus légères et subjectives par le
recours à des mélanges chauds et délicats.
Elena Calandra, Sul tema città e
campagna quattro artisti a confronto, Giornale di Voghera, 21 novembre
1985.
Les salles de " Il Vicolo " de rue Borroni étaient
bondées, en dépit de la pluie, samedi dernier, lors
de la présentation à Voghera du groupe d'artistes
" Ville et Campagne " de la part de Raffaele De Grada.
Les artistes sont Maria Luisa Simone, Domenico Simonini, Floriano
Fabbri, Bruno Ritter
Antonio Zinni, L'arte come necessità
ideale, L'avvenire di Voghera, 14 novembre 1985.
Domenico Simonini, peintre et graveur de Vignola, s'occupe ces jours-ci,
d'une exposition intitulée " Ville et campagne "
et qui a été préparée à la galerie
" Carini " de Milan.
Domenico Simonini, jeune peintre de Vignola (Simonini a 35
ans) se caractérise par un message expressif autonome et
efficace qui s'appuie sur le caractère métaphysique
de ses milieux (intérieur d'un café, personnes au
restaurant) et de certaines scènes de vie paysanne (marchés,
foires, bals, enterrements) saisies à travers une couleur
brunie de tristesse
Michele Fuoco, Un vignolese a Milano, La
Gazzetta, 28 novembre 1987.
Dans toute son uvre nous retrouvons un thème
qui revient, sans jamais lasser, celui de l'isolement physique et
spirituel de l'homme.
Le drame humain est vécu par les personnages qui respirent
dans les tableaux de Simonini, avec résignation et conscience
humaine: l'homme doit constamment se confronter avec d'autres individus
; cependant il n'instaure pas avec eux un rapport humain mais il
semble s'isoler encore davantage en renfermant sur lui-même
le drame qu'il vit quotidiennement et les angoisses qui ont une
valeur fondamentale dans toute son uvre
Son monde poétique met en évidence une racine
métaphysique de départ qui assume, peu à peu,
un ton toujours plus inédit et fortement caractérisé
par de nouveaux fondements problématiques. Nous retrouvons,
en premier lieu, un nouveau genre d'adaptation visuelle dans l'espace
basé sur la coexistence dans le contexte de plusieurs dimensions
perspectives qui créent ce dépaysement typique de
l'imaginaire surréaliste
Carlo Occhipinti, Spazi metafisici e dramma
umano nella pittura di Domenico Simonini, da Antologia critica artisti
contemporanei-Ente Biennale della Spezia, 1987.
Une tension qui le dirige, enfin, avec une tristesse voilée,
vers l'interprétation d'atmosphère métropolitaines,
Simonini
Giuseppe Turroni, Galleria Carini, Vivi
Milano, 1987.
Une opposition positive, une oscillation qui engendre un
mouvement. Deux temps, nous pouvons dire aussi deux touches, noires
et blanches, indispensables pour faire de la musique. Et entre les
deux extrémités toutes les couleurs des palettes:
de Maria Luisa Simone (une joie génésiaque, qui mêle
dans la créativité, paysages et animaux, les maisons
de l'homme) et de Domenico Simonini dont la connaissance de la gravure
justifie une peinture nette et silencieuse, des atmosphères
qui s'amplifient, des mystères privés et collectifs):
Marco Mantovani ajoute ses sculptures, si vivantes au moment précis
où elles guettent l'extinction, quand elles tourmenten les
formes, pour en délivrer la structure la plus secrète.
Alberico Sala, Città e campagna,
Electa, 1989.
Un trio, où Simonini brille par la force de son expressivité,
par sa composition vigoureuse et sa vivacité chromatique.
Abandonnées certaines atmosphères nocturnes peuplées
de fantômes trop stylisés pour se révéler
convaincants, maintenant ses grandes toiles vibrent d'une rare intensité.
Enfin, Simonini a gagné sa bataille
Ferruccio Veronesi, Arte - Collettiva alla
Rocca di Vignola, Il Resto del Carlino, 2 février 1989.
Dans les tableaux de Simonini on retrouve la querelle entre
ville et campagne : la scène mondaine du " vernissage
" et le dîner plein air de la Brianza : un désaccord
qui naît et se consomme dans les rencontres quotidiennes,
dans les fougues des discours des jours de fêtes, dans la
condition entravée des espaces feutrés des techniques
sophistiquées de l'habiter
Gianni Cavazzini, Quadri e statue a Vignola:
Mantovani, Simone e Simonini . Tre artisti nella rocca, Gazzetta
di Parma, 7 février 1989.
Un autre artiste, sans aucun doute, intéressant est
Domenico Simonini, lui aussi présent avec une seule uvre,
une grande peinture à l'huile qui a pour titre Merli sotto
la neve (Merles sous la neige), une peinture où le terrain
glacé est aussi la toile de fond du sautillement des volatiles,
dans un plan aussi original qu'efficace. Pour Simonini aussi il
vaut la peine de proposer une exposition de plus grande envergure
Giovanni Ferro, Appuntamento con l'inverno
di Maestri del Novecento - Galleria " Folco ", Corriere
di Torino e della Provincia, 30 novembre 1990.
Signalé déjà plusieurs fois au Bolaffi,
l'artiste a reçu ces dernières années de nombreux
prix et d'importantes reconnaissances pour ses uvres
Il gagne en'84 le premier prix de peinture Bice Bugatti à
Nova Milanese. En '85 il obtient à Rome du Ceic une mention
spéciale pour la graphique italienne contemporaine à
Tokyo. Ses uvres graphiques ont représenté l'Italie,
à partir de '87, à la triennale Intergrafik de Berlin.
Les peintures de Domenico Simonini font actuellement partie de collections
publiques et privées: à Milan les collections de la
Région, à Trente Museo Diocesano, à Rovereto
Palazzo Rosmini Serbati, et d'autres encore
Una personale di Simonini in Municipio,
Il Resto del Carlino, décembre 1991.
Dans ce climat d'obscurité des intérieurs qui
continue à les entourer, ces créatures expriment toute
l'insatisfaction de l'existence, de vivre une vie vaine et inutile.
Mais il n'y a pas, si nous voulons citer quelques noms auxquels
on a voulu rapprocher la peinture de Simonini, les aspects sordides
des personnages de Sughi dont le drame se transfigure en un hurlement
de désespoir, ni les engagements de la lutte sociale à
la Guttuso, ni encore la tendance au symbolisme à l'ornement
des sécessionnistes, même si de ces derniers il semble
puiser des éléments de base pour la stylisation de
ses créatures. Lesquelles, bien que dans la conscience du
néant, gardent un charme particulier pour leur discrétion
délicate
Michele Fuoco, Malinconico Simonini, Gazzetta
di Modena, décembre 1991.
L'exposition est entièrement à " lire "
à la lumière d'un plaisir pour la figuration qui est
envahie d'élégance et de voiles de mélancoli
il
restitue des milieux grouillant d'une vie qui n'est pas déclamée,
très pudique, très intérieure. On aime ses
reconstructions, on aime cette palette qui n'est pas redondante
mais pleine de peinture
Il y a de l'histoire dans la peinture de Simonini. Une histoire
comprise et vécue; et rangée avec un grand sens de
la mesure et une veine poétique qui rarement transparaît
du " genre " figuratif traditionnel.
Carlo Federico Teodoro, Sala mostre del
Palazzo Municipale piazza Grande, L'Unità, 21 décembre
1991.
Après les peintures des sombres atmosphères
nocturnes de ses débuts
la palette s'est allumée
aux limites de la turgescence chromatique. Les grandes toiles sont
peuplées de personnages de notre " quotidien ",
plongés dans une atmosphère néo-réaliste
rappelle Alberto Sughi. Comme chez Simonini le peintre de
Cesena, chez Simonini aussi prévaut le " patos "
sur l'" epos "; le caractère choral des "
scènes " ne rend pas l'idée de la surexcitation,
mais d'une sorte de silence magique, de suspension et d'attente.
Ferruccio Veronesi, Simonini espone a Palazzo
Comunale in Piazza Grande, Il Resto del Carlino,
24 décembre 1991.
Simonini a su peut-être cueillir l'aspect le plus important
de notre société. Les différents personnages
qui peuplent ses tableaux
Un caractère mythique emblématique
où le vécu devient protagoniste, séquence isolée
de photogrammes, où la vie révèle sa multiplicité,
ces composantes variées et variables
l'existence de l'homme en tant que phénomène
symboliquement collectif mais vue comme condition individuelle.
C'est un peintre qui connaît la scène du monde, c'est
un romantique qui aime l'homme
Giorgio Cornia, Domenico Simonini, Provincia
di Modena, janvier 1992.
Domenico Simonini est en train de s'imposer sur la scène
nationale, et internationale, de l'art avec l'autorité d'un
grand artiste
par la stylisation de ses figures. Qui, bien que dans la
conscience du néant, gardent un charme particulier pour leur
discrétion délicate. Une vision lucide d'une grande
amertume est le style narratif de chaque tableau
L'atmosphère oscille entre la joie et la tristesse,
une frontière suspendue entre rire et pleure à travers
des plans narratifs qui, dans la tradition du nouveau, se nouent
et sont interprétés par un signe distinctif vigoureux
et par une couleur presque neutre, étrangère à
toute emphase et descriptive jusqu'à l'obsession de la précision
qui rend énigmatique la scène
Michele Fuoco, La tradizione del nuovo,
Arte, janvier 1992.
La volonté exclusive de chercher à connaître
les figures qui peuplent ces scènes de la vie, où
l'homme est en même temps acteur et spectateur. Une enquête
méticuleuse menée en profondeur avec une couleur "
forte ", brunie, toute " intérieure " pour
mieux aboutir à la révélation des différentes
et complexes existences
Michele Fuoco, Cenacolo d'artisti in casa
Pavarotti, La Gazzetta di Modena, 5 septembre 1992.
Domenico Simonini (Vignola 1952) propose à nouveau
ses peintures inspirées au réalisme existentiel cher
aussi à Alberto Sughi de Cesena qui est aussi le témoignage
de nos jours tous dédiés à " sacrifier
" au D-ieu de la Consommation, à la soi-disant réification,
à la prépondérance, enfin, de l'avoir sur l'être
Ferruccio Veronesi, Poesia del bianco -
" città e campagna ", Il Resto del Carlino, 17
septembre 1992.
Une prégnance symbolique qui cueille et exprime le
tourment de la nouvelle société urbaine, avec sa pluie
d'objets très souvent inutiles et non essentiels, qui s'opposent
à la croissance culturelle de l'homme
C'est la dénonciation de la vacuité d'une vie
sans idéaux et une nostalgie secrète de la vie pure
le message pour une invitation à renouveler le chant romantique
de la nature et du moi.
Michele Fuoco, Esperienze personali e collettive
del vignolese Domenico Simonini, Gazzetta di Modena, 1993.
Domenico Simonini de Vignola avec ces cinq grandes peintures
à l'huile inspirées de la vie de la ville cueillie
dans la désolation de ses nuits, est bien connu des modénais
qui en apprécient la cohérence stylistique et la ténacité
avec laquelle il poursuit son discours sur l'aliénation et
la solitude dont cette société du bien-être
est rongée.
Ferruccio Veronesi, La magia della neve,
Il Resto del Carlino, 1993.
Grâce à son activité de graveur, il a
été plusieurs fois signalé dans Bolaffi, Simonini
arrive à donner de la consistance à ses compositions
de pots de pivoines, verres finement décorés de corbeilles
de fleurs, qui acquièrent, après l'expérience
parisienne (l'artiste de Vignola vit depuis neuf mois dans la Ville
Lumière) une douceur de formes, sans qu'il manque à
cette aura métaphysique et à ce rapport problématique
avec la réalité révélées dans
les tableaux représentant la vie dans les cafés et
dans les marchés
Pittura come realtà, Gazzetta di
Modena, 1994.
Les places et rues romaines, informelles, méconnaissables,
qui anticipent l'avenir de Domenico Simonini.
Liliana Tedesci, Maestri d'Incisione, L'Arena,
20 avril 1996.
Domenico Simonini est un attentif et excellent connaisseur
de la société qui l'entoure. Il la photographie avec
une remarquable habilité psychologique de l'artiste qui sait
reproduire, par la rapidité du dessein, la réalité
avec instantanéité et qui sait peindre, par la suite,
la scène vécue, avec pondération. Seulement
en apparence il suit les traces du réalisme social. Domenico
Simonini n'exprime pas de jugements sur les personnages qu'il reproduit
C'est un artiste qui aime chercher à connaître,
à raconter. C'est un chroniqueur d'histoires d'anonymes quelconque.
Paolo Levi, Domenico Simonini, Arte Annuario,
1997.
Simonini est efficace dans le découpage descriptif
d'une situation, mais il sait éviter de tomber dans une froide
documentation, parce que la scène est toujours de nature
intimiste, dans un langage expressif de chaude humanité,
avec des ouvertures vers la veine mélancolique qui est à
la base de sa peinture. Ce sens de secret itinéraire existentiel
ne manque jamais, comme le mettent en lumière aussi bien
" Le Jardin du Luxembourg ", avec une méditation
sur les aspects de caducité et sur la vie illusoire de l'homme,
que " Boulevard des Italiens ", où les musiciens
ambulants, avec accordéon et violon, aspirent à une
confiance renouvelée dans la solidarité et cohabitation
humaine
Michele Fuoco, Il parigino di Vignola,
Gazzetta di Modena, 11 juin 1999.
C'est un peintre que nous suivons depuis ses débuts
en appréciant la capacité du " récit "
et de l'engagement moral. Si au début les affinités
avec Alberto Sughi de Cesena apparaissaient évidentes, avec
le temps (surtout depuis que Simonini s'est transféré
à Paris où il séjourne encore plusieurs fois
dans l'année) elles sont en train petit à petit de
disparaître. Le coup de pinceau s'est fait plus gestuel, plus
rapide, plus instinctif
Ferruccio Veronesi, Tre pittori a Corte,
fra realismo e " follia ", Il Resto del Carlino, 18 juin
1999.
Il fut un temps il dessinait des figures explosives, pleines
d'aphonie métaphysique, presque destinées à
une explosion soudaine; maintenant à la surréelle
acception expressive s'est substituée un regard inquisiteur
de perception profonde: et la figure ne cède pas aux traits
mais se révèle dans ses tensions intérieures
Claudio Rizzi, Profilo d'artista, Il Nuovo
Giornale di Bergamo-Centro Diffusione Arte,1999.
Artisti
> Domenico
Simonini
> Biografia
> Opere >
Critiche
> Mostre >
|
|